L'interview | Delia Mamon

Organization

Comment présenteriez-vous votre organisation en quelques mots ? En quoi consiste votre fonction? Quel est votre objectif?

L’éducation est en pleine évolution dans tous les pays du monde. Graines de Paix accompagne les autorités éducatives dans cette transformation en apportant les valeurs, les compétences et les méthodes favorisant 3 objectifs sociétaux : le plein développement de tous les élèves, la prévention des violences et de la radicalisation, et la paix (sociétale et avec la nature). Notre approche est par la culture de la paix, qui n’est pas une matière, mais une manière d’enseigner toutes les disciplines – plus attentive à ce que chaque élève grandisse pleinement.

Graines de Paix est lauréate de deux prix internationaux : le Prix UNESCO-Hamdan 2022 (formation des enseignants) et le Prix Smart Peace 2019 des Leaders pour la paix (éducation et paix).

En tant que présidente et fondatrice, je m’investis pour que l’éducation devienne humaniste, positive, inspirante et engagée pour un monde meilleur de manière concrète et prouvée.

 

Organization


Parmi la concentration d'acteurs à Genève (OI, ONG, missions permanentes, universités et secteur privé), avec qui travaillez-vous et comment?

Notre ONG bénéficie du Statut consultatif ECOSOC depuis 2011. Nous sommes proches du Bureau International de l’Education (UNESCO), interagissons avec les ONG de l’éducation à travers le RECI (Réseau Education et Coopération Internationale), et intervenons occasionnellement à l’Université de Genève. Nous faisons partie des acteurs genevois concrétisant les Droits de l’Enfant dans les pays en développement : nous travaillons avec le Global Partnership to End Violence Against Children (bureau de Genève) et intégrons leur groupe de travail Safe-to-Learn. Par ailleurs, je suis membre du Club Diplomatique.

 

Organization

Quelles sont les forces et les faiblesses de Genève en ce qui concerne le développement de votre activité?

J’ai fondé Graines de Paix à Genève en raison de la présence de l’ONU et de la concentration des acteurs ici. Nous comblons une des faiblesses passées, à savoir la contribution à la paix par l’éducation. La permanence de la violence et des guerres nous informe que les cultures, les religions, les lois et la diplomatie ne suffisent pas pour changer de paradigme. C’est encore plus vrai pour la radicalisation. L’éducation, lorsqu’elle est repensée pour pratiquer les valeurs et compétences entre élèves, tout au long des apprentissages, devient un déterminant principal, comme l’ont compris plusieurs pays et organisations.

L’éducation devient reconnue comme déterminant de la paix par les organisations internationales lorsqu’elle est repensée en termes de compétences sociales des élèves. Le monde diplomatique et les autres acteurs sur le terrain des négociations viendront sûrement à inclure l’éducation dans leurs approches.

 

Organization

A quoi devrait ressembler la gouvernance mondiale dans 20 à 30 ans?

Si la transformation éducative en cours développe les valeurs et compétences qui renforcent une culture de la paix, alors la gouvernance mondiale pourrait devenir ce qui avait été rêvé en 1919 puis en 1947 - un lieu de coopération et de recherche de convergence, fonctionnant de manière démocratique et efficace, permettant de dépasser les blocages entre blocs. Où les parties prenantes seraient outillées en valeurs et compétences pour créer un cadre de paix solide et inspirant durablement.

 

Organization

Quelle question auriez-vous aimé que l'on vous pose?

Le système suisse de gouvernance est reconnu mondialement comme modèle favorisant la paix sociétale. Le système éducatif suisse pourrait-il devenir pareillement reconnu comme tel, et si oui, comment ?


Biographie de Delia Mamon 

En savoir plus sur Graines de Paix

 

Voir toutes les interviews

Page navigator